Pendant un an Laurence Amblard a collecté, chez les personnes qui ont traversé sa vie, des listes de 25 mots.
25 mots qui leur plaisaient soit pour leur sonorité soit pour leur sens soit les deux.
De façon très subjective, elle en a sélectionné certains qui mis ensemble donnent une image de cette période.
« Les mots des autres » offre plusieurs lectures.
La première se veut onirique, des mots qui volent dont on attrape quelques uns parce qu’ils nous plaisent, des cailloux brillants qui flottent, des mots qui ne servent à rien pour mieux regarder l’espace autour d’eux. Mais peut être aussi des mots comme des cailloux qui éclairent nos chemins.
Une autre lecture s’organise autour de la parole
La parole peut être logorrhée : violente, désordonnée et rude parfois créatrice, parfois destructrice souvent incorrecte.
Mais cette parole peut être discours : ordonné, séduisant et séducteur, un discours qui part d’un point vague et qui patiemment et régulièrement veut mener l’auditeur à un autre point précis et très déterminé. Un discours facile (à voir, à comprendre, à entendre) qu’on peut reconnaître souvent, partout.
C’est aussi un travail qui est un échange : il peut se lire à plusieurs, en famille, en couple, entre amis, enfants ou adultes. Saisir un mot, parler de ce qu’il évoque, s’interroger, sourire, rêver, puis saisir plusieurs mots, les unir, les relier pour les faire jouer entre eux et pour qu’une fois encore les mots servent à dialoguer.